E.E.E
Le bassin Loire-Bretagne, comme tous ceux de métropole, est confronté à la présence d’espèces exotiques envahissantes (E.E.E). La méthode de leur hiérarchisation repose sur le croisement du potentiel invasif et de la répartition actuelle sur le bassin. La liste catégorisée des E.E.E est disponible sur le Centre de ressources Loire nature, site de la fédération des conservatoires d’espaces naturels.
La liste des E.E.E, d’origine animale et ayant un impact direct sur les milieux aquatiques, est longue et certaines de ces espèces bénéficient d’une réglementation adaptée pour tenter d’enrayer leur progression.
Parmi celles que l’on rencontre en Loire-Bretagne, les différentes espèces d’écrevisses colonisent tous types de milieux naturels aquatiques (étangs, mares, lacs, rivières, fleuves), mêmes dégradés ou pollués. L’écrevisse à pattes grêles (Astacus leptodactylus), l’écrevisse américaine (Orconectes limosus), l’écrevisse de Californie (Pacifastacus leniusculus) et l’écrevisse de Louisiane (Procambarus clarkii) entrent en concurrence avec les écrevisses autochtones que sont l’écrevisse à pieds blancs (Austropotamobius pallipes) et l’écrevisse à pieds rouges (Astacus astacus). Elles sont vectrices de maladie auxquelles ces dernières sont sensibles (peste de l’écrevisse) ou endommagent des digues ou rives (terriers creusés dans les berges).
On retrouve également les corbicules (corbicula fluminea) dont la population, très importante sur le bassin de la Loire, peut évoluer entre 100 et 1000 individus/m². Se nourrissant principalement de phytoplancton, les corbicules peuvent entrer en concurrence avec les cortèges de juvéniles de nombreuses espèces piscicoles, ou être à l’origine de l’augmentation de la transparence des cours d’eau colonisés pouvant probablement accentuer localement les risques de développement des cyanobactéries.
Parmi les espèces végétales, les plus connues et largement répandues à l’échelle du bassin sont la jussie (Ludwigia grandiflora et peploides), les renouées asiatiques ou encore l’érable négundo. Certaines sont émergentes (très localisées mais à fort potentiel invasif) mais inquiètent déjà les gestionnaires. C’est le cas par exemple de la Crassule de Helms (Crassula helmsii).