ALOSA 2018-2019 Université de Tours
Suivi 2018-2019 des aloses en Loire moyenne et basse Loire
Publiée le vendredi 08 avril 2022 à 11h13 dans Rapports d’étude
Résumé
Les années 2018 et 2019 se caractérisent par des années contrastées hydrologiquement et un étiage prononcé se prolongeant au-delà de la mi-octobre. Les géniteurs d'aloses ont rencontré des conditions hydrologiques favorables de migration au printemps 2018 et sans doute plus difficiles en 2019.
Les aloses ont été échantillonnées à l'aide d'un filet-barrage et de filets maillants, de l'estuaire à la Loire moyenne (amont de Blois). Pour le filet-barrage, les CPUE de 2018 sont moins élevées que celles de 2017 tandis que celles de 2019 sont près du double de celles de 2018. Néanmoins, l'indice d'abondance annuel qui en résulte reste dans des valeurs supérieures à celles de la période 1984-1998.
Les 538 individus échantillonnés pour les analyses biométriques sont à plus de 98% des grandes aloses. 8.7% n'ont pu être agés majoritairement pour cause de régénération des écailles. Classiquement, plus de 98% sont des primipares, les classes d'âge s'étalent de 3 à 7 ans et les tailles et masses des individus diminuent de mars à mai.
L'échantillonnage au filet maillant à maille de 60mm est l'outil le plus couramment utilisé en estuaire mais aussi en Loire moyenne. Le rapport des sexes des poissons échantillonnés ainsi est identique à celui observé au filet-barrage qui n'est pas sélectif. Par contre, les tailles et masses des poissons sont susceptibles d'être différentes, le filet maillant privilégiant les poissons un peu plus gros.
L'analyse à long terme de l'abondance des cohortes montre que la situation s'est dégradée en basse Loire mais est tout de même plus favorable que dans les années 80-90. Les cohortes 2010, 2011 et 2013 présentent des niveaux d'abondance proche de la médiane de ceux observés sur la période 1998-2005.
Quelle que soit l'année, la présence d'aloson n'a été détectée que sur le site le plus en amont, avec la technique du filet dérivant. La CPUE de 2019 est trois fois plus élevée que celle de 2018.